L'Amérique latine est la région la plus dangereuse de la planète pour les militants écologistes, cumulant trois quarts des morts répertoriées dans le monde en 2014 parmi ces protestataires, selon un rapport publié lundi.

Sur les 116 militants pour la protection de l'environnement tués l'an dernier dans le monde (+20 % sur un an), 87 se trouvaient en Amérique latine, a indiqué l'organisation britannique Global Witness dans un rapport intitulé How many more ? (Combien de plus ?).

Le Honduras est le pire : entre 2002 et 2014, 111 meurtres de militants écologistes y ont été comptabilisés, selon ce rapport.

«Au Honduras et à travers le monde, les défenseurs de l'environnement sont assassinés par balle en pleine journée, enlevés, menacés, ou jugés en tant que terroristes pour s'être mis en travers du soi-disant "développement"», a relevé Billy Kyte, militant de Global Witness, estimant que davantage d'efforts devaient être engagés pour assurer la protection de ces militants.

«Les vrais responsables de ces crimes - un puissant mélange d'intérêts d'entreprises et des États - s'en sortent sans être punis», a-t-il dénoncé.

Environ 40 % des personnes tuées étaient des indigènes.

Selon l'organisation, le chiffre réel est probablement plus élevé, car de nombreux meurtres ne sont pas signalés.

L'an dernier, le Brésil est arrivé en tête avec 29 personnes tuées, devant la Colombie (25), les Philippines (15) et le Honduras (12).

En termes de régions, l'Asie du Sud-Est se place derrière l'Amérique latine.