Des militants du Mexique, des États-Unis et du Canada demandent au Comité du patrimoine mondial de l'ONU d'inclure un sanctuaire d'hivernage de papillons monarques sur sa liste de sites menacés.

En 2008, l'UNESCO a désigné site du patrimoine mondial cette réserve de 56 259 hectares située dans les montagnes à l'ouest de Mexico. Les monarques des États-Unis et du Canada franchissent chaque année les 5740 kilomètres qui les séparent de la réserve forestière.

Cependant, le nombre de monarques migrant au Mexique a chuté abruptement au cours des dernières années, ce qui a mené certaines personnes à s'inquiéter de la fin définitive de la migration.

L'activiste et écrivain Homero Aridjis a affirmé lundi qu'il fallait ajouter la Réserve de biosphère du papillon monarque à la liste des sites menacés pour pousser les gouvernements à prendre les mesures nécessaires pour protéger l'habitat de ces insectes.

Presque toutes les asclépiades, dont se nourrissent les monarques, ont été tuées par les herbicides utilisées sur les champs de légumes génétiquement modifiés des États-Unis.

Les environnementalistes souhaitent que le gouvernement américain crée des corridors d'asclépiades et limite l'utilisation des pesticides le long des trajets de migration des papillons et dans leurs habitats naturels.

«Le Mexique a avancé à grands pas pour protéger la réserve de monarques de l'abattage illégal ou d'autres menaces, mais nous ne pouvons pas sauver la migration des monarques sans l'aide des États-Unis et du Canada», a écrit M. Aridjis, un ancien ambassadeur du Mexique pour l'UNESCO qui a joué un rôle important dans l'entrée de la Réserve de biosphère du papillon monarque sur la liste du patrimoine mondial.