L'ancienne secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a déclaré mercredi que son pays et le Canada devaient profiter de l'opportunité pour devenir des leaders mondiaux en matière d'énergie verte.

Selon Mme Clinton, s'il est évident que les combustibles fossiles continueront d'être utilisés, Ottawa et Washington devraient donner l'exemple pour s'éloigner peu à peu des hydrocarbures. L'ex-première dame croit également qu'en raison des capacités de recherche et des expériences des deux pays voisins et alliés, les États-Unis et le Canada se trouvent dans une position «parfaite» pour agir en ce sens.

Mme Clinton participait à un dîner tenu à Edmonton, en Alberta. Il s'agissait de sa première visite dans la capitale albertaine, et près de 1500 personnes ont assisté à l'événement, organisé dans le cadre de la tournée promotionnelle des nouveaux mémoires de Mme Clinton, «Hard Choices».

Mardi, le gouvernement du premier ministre Stephen Harper a approuvé le projet d'oléoduc Northern Gateway visant à transporter du pétrole des sables bitumineux de l'Alberta à la côte de la Colombie-Britannique - si 209 conditions sont respectées.

Le Canada attend par ailleurs toujours une décision des États-Unis sur Keystone XL, un autre projet d'oléoduc partant de l'Alberta vers les raffineries du Texas, en bordure du Golfe. Keystone est devenu un symbole qui sème la discorde sur les orientations de l'Amérique du Nord en matière d'énergie. Les partisans du projet affirment que l'infrastructure est essentielle pour demeurer concurrentiel, tandis que les détracteurs dénoncent plutôt la dépendance envers les combustibles fossiles.

Réitérant des commentaires prononcés plus tôt cette semaine à Toronto, Mme Clinton a affirmé que Keystone était important, mais qu'il ne devrait pas définir la relation entre les deux nations sur le plan énergétique.

«Je crois que notre relation prendrait de l'ampleur et serait renforcée, et nous placerait dans une position nous permettant d'être réellement des leaders mondiaux en matière d'énergie et de changements climatiques si nous travaillions plus étroitement ensemble, et c'est ce que j'aimerais vraiment nous voir faire.»