Le premier Tang Prize, «prix Nobel» asiatique créé par un milliardaire taïwanais, a été décerné à l'ex-première ministre norvégienne Gro Harlem Brundtland pour son rôle dans la promotion du développement durable dès les années 1980.

Chef du gouvernement norvégien à trois reprises dans les années 1980 et 1990 et directrice générale de l'Organisation mondiale de la Santé (1998-2003), Gro Harlem Brundtland avait présidé la Commission mondiale sur l'environnement et le développement des Nations Unies (CMED).

Son action a jeté les bases d'un «meilleur équilibre entre développement économique, protection de l'environnement et équité sociale, au bénéfice de l'Humanité», a justifié Yuan T. Lee, président du comité d'attribution du prix et lui-même Nobel de chimie 1986.

Le «rapport Brundtland» tiré des travaux de la CMED avait débouché sur le Sommet de la Terre de Rio en 1992 et l'Agenda 21 adopté à cette occasion.

Il avait surtout permis de populariser le concept de développement durable dont il donnait la définitition suivante: «répondre aux besoins du présent sans compromettre la possibilité pour les générations à venir de satisfaire les leurs».

Les Tang Prizes ont été institués par Samuel Yin, patron du conglomérat Ruentex, aux fins d'honorer des disciplines et des personnalités ignorées selon lui par les Nobel décernés à Stockholm et Oslo.

Ils sont attribués tous les deux ans dans quatre catégories (développement durable, biopharmacie, sinologie et État de droit («rule of law»).

Chaque lauréat reçoit un chèque de 50 millions de dollars taïwanais (1,8 million de dollars), davantage que les lauréats du Prix Nobel (8 millions de couronnes suédoises ou 1,3 million de dollars).

Les noms des trois autres lauréats seront annoncés jeudi, vendredi et samedi.