Greenpeace confirme que des visas de sortie ont commencé à être distribués par les autorités russes aux 30 occupants de son navire qui ont été arrêtés dans l'Arctique en septembre.

Le Britannique Anthony Perrett a été le premier du groupe à recevoir son visa avec son passeport, jeudi.

Mercredi, le groupe environnementaliste a confirmé que toutes les accusations qui pesaient contre ses militants pour avoir pris part à une manifestation sur une plateforme de forage ont été abandonnées.

Les deux Canadiens du groupe, Alexandre Paul, de Montréal, et l'Ontarien Paul Ruzycki, ont vu leur dossier criminel fermé en vertu de l'amnistie adoptée plus tôt ce mois-ci par le Parlement russe.

Le texte original de l'amnistie, présenté le 12 décembre par le président Vladimir Poutine, a été modifié afin d'inclure non seulement les individus condamnés pour des crimes de «hooliganisme», mais aussi ceux qui n'en avaient été qu'accusés.

Diego Creimer, conseiller en communications de Greenpeace, a indiqué que si tout se déroulait rondement, les deux Canadiens devraient rentrer au pays dès vendredi.

Alexandre Paul et Paul Ruzycki ont été détenus pendant deux mois avec les autres militants de Greenpeace, avant d'être libérés il y a quelques semaines, dans l'attente de leur procès.

L'amnistie est vue par plusieurs observateurs comme une tentative du Kremlin de faire taire les critiques sur le respect des droits de la personne en Russie à l'approche des Jeux olympiques de Sotchi, en février.

Un premier militant quitte la Russie

Un premier militant de Greenpeace a pris un train jeudi soir pour quitter la Russie et rentrer chez lui, plus de trois mois après avoir été arrêté avec 29 autres membres d'équipage d'un navire de l'ONG pour une action dans l'Arctique.

Dmitri Litvinov, un Suédo-Américain d'origine russe, a quitté à 20h25 Saint-Pétersbourg à bord d'un train pour Helsinki, en Finlande, a constaté une journaliste de l'AFP.

Il avait reçu dans la journée un visa lui permettant de quitter le territoire russe après avoir été amnistié.

Il entrera en Finlande à 20h30 heure locale, a indiqué Greenpeace dans un communiqué.

Il doit ensuite rejoindre Stockholm par ferry.

«Je quitte la Russie avec des sentiments mitigés: je ressens d'un côté le soulagement que tout soit terminé et de l'autre un sentiment d'injustice car on nous considère comme des criminels», a-t-il confié à l'AFP peu avant son départ.

«Les poursuites contre nous sont levées mais l'affaire n'est pas close», a-t-il expliqué.

«Je m'inquiète pour les autres qui vivent en Russie», a-t-il aussi déclaré.

- Avec AFP