Les déchets liquides générés par la fracturation hydraulique contiennent des substances potentiellement dangereuses pour la vie aquatique et la santé humaine, même après avoir été traités, préviennent des chercheurs américains.

Les eaux usées engendrées par la fracturation hydraulique peuvent être jusqu'à cinq fois plus salées que l'eau de mer. Elles peuvent aussi contenir des substances qui pourraient nuire à l'environnement et aux humains. Certaines entreprises d'hydrocarbures choisissent donc d'envoyer ces eaux vers des sites où elles sont traitées avant d'être rejetées dans l'environnement.

Des scientifiques de l'université Duke ont étudié les eaux déversées dans des cours d'eau de Pennsylvanie pour tester l'efficacité de ces méthodes de décontamination.

Ils ont découvert que si certains des contaminants potentiellement dangereux, comme le baryum et le radium, avaient été presque entièrement éliminés des eaux, d'autres persistaient. Les niveaux de chlore et de bromure, par exemple, demeuraient très élevés.

De plus, la quantité de radium retrouvée dans les sédiments au site de rejet était 200 fois supérieure à celle mesurée en amont et excédait les normes acceptées en matière de gestion des déchets nucléaires. Les chercheurs s'inquiètent d'un risque de bioaccumulation du radium là où les eaux usées de la fracturation hydraulique sont rejetées.

Les conclusions de cette étude sont présentées dans le journal scientifique Environmental Science & Technology.