Les personnes diffusant des bulletins météo non officiels à Shanghai encourent des amendes de plusieurs milliers de dollars, ont prévenu les autorités de la métropole qui redoutent que la canicule provoque une instabilité sociale, a rapporté la presse locale.

Les services municipaux de météorologie peuvent «ordonner la publication d'un correctif, adresser un avertissement ou encore infliger des amendes d'un montant pouvant atteindre 50 000 yuans (8460 $)», a mis en garde un journal du soir de la capitale économique de la Chine.

Shanghai a enregistré ces derniers jours des températures caniculaires record, inédites depuis au moins 140 ans. Le thermomètre a dépassé 40 degrés, même si vendredi le mercure était retombé autour de 35 degrés.

Les médias ont diffusé cette semaine des photos d'habitants faisant cuire des crevettes ou des tranches de bacon dans une poêle simplement posée sur une plaque de fonte sur le trottoir.

Selon la loi chinoise, les médias ne sont pas autorisés à publier des prévisions météorologiques qui n'émanent pas d'une agence officielle.

Les autorités chinoises redoutent tout ce qui est susceptible de provoquer une agitation sociale et s'emploient donc à lutter contre ce qu'elles nomment les «rumeurs». Cela inclut un vaste système de censure de l'internet avec des «policiers du Net» qui traquent les fausses informations.

Près de 100 personnes avaient ainsi été arrêtées en décembre 2012 en Chine pour avoir propagé des rumeurs d'apocalypse liées à la fin du calendrier maya.