Un projet visant à transporter 16 générateurs radioactifs sur les Grands Lacs et le fleuve Saint-Laurent pour les recycler en Suède a été annulé en raison de délais provoqués par l'opposition du public.

Une entente avait été conclue en 2009 entre l'entreprise Bruce Power à Tiverton, en Ontario, et la société suédoise Studsvik, mais le président Duncan Hawthorne a dit que le plan avait été retardé pour permettre des discussions supplémentaires avec les Premières Nations, les Métis et d'autres groupes.

Le projet a fait l'objet d'une vive opposition de la part de groupes autochtones, du Bloc québécois, du Nouveau Parti démocratique et de certaines organisations communautaires au cours des deux dernières années.

Emma Lui, du Conseil des Canadiens, dit que la principale crainte était la menace que représentait ce transport envers les Grands Lacs et le fleuve.

La Commission canadienne de sûreté nucléaire a émis un permis de transport et un certificat à Bruce Power après avoir évalué que les risques envers la santé et la sécurité du public et de l'environnement étaient négligeables.

Le porte-parole de Bruce Power James Scongack a précisé que l'entreprise d'énergie nucléaire «n'avait pas demandé un renouvellement» du permis après son expiration, au début de 2012, mais que l'entreprise continuait de chercher un moyen de recycler ses déchets.

En 2011, la chef néo-démocrate ontarienne Andrea Horwath avait déclaré que l'expédition des générateurs vis les Grands Lacs n'était pas la bonne chose à faire.

Mme Lui préférerait, quant à elle, que les matériaux radioactifs demeurent sur place pour qu'ils puissent être surveillés, plutôt que d'être expédiés à l'étranger.

Bruce Power a affirmé qu'environ 90% du métal des générateurs à vapeur pourrait être décontaminé, fondu et revendu à la ferraille.

Le reste sera ramené sur les terrains de l'entreprise pour y être entreposé à long terme. Chaque générateur contient 100 tonnes d'acier, mais moins de quatre grammes de substances radioactives.