Un réacteur d'une centrale atomique actuellement maintenue à l'arrêt au Japon est situé sur une faille sismique active, devrait confirmer mercredi l'autorité de régulation nucléaire après des mois de débats avec des spécialistes, selon les médias nippons.

Elle devrait aussi décider la semaine prochaine que, dans ces conditions, il ne pourra être remis en service.

Le cas échéant, le réacteur en question, le deuxième du complexe de Tsuruga (préfecture de Fukui, ouest), risque d'être démantelé.

Les quatre experts mandatés par l'autorité de régulation ont procédé à des examens sous le site, études qui montrent que les derniers mouvements de la faille identifiée sont, selon eux, suffisamment rapprochés pour considérer qu'elle est encore active.

À la suite de réunions avec lesdits experts, Shunichi Tanaka, président de l'organisme de régulation, avait déjà laissé entendre en décembre que ce dernier aurait de facto du mal à garantir la sécurité du site et donc à donner l'autorisation de faire à nouveau fonctionner le réacteur concerné.

En janvier pourtant, l'autorité de régulation avait ajourné ses conclusions dans le but de prolonger les débats sur ce point litigieux, la compagnie réfutant l'hypothèse d'une faille sismique active.

Mais si, comme semble l'indiquer un rapport final dont ont eu vent les médias, l'autorité de régulation conclut mercredi qu'il s'agit d'une faille active et interdit définitivement sa remise en exploitation, la compagnie Japan Atomic Power sera forcée d'étudier son démantèlement.

À ce jour, seuls deux réacteurs sur un parc de 50 sont en service au Japon, les autres étant maintenus à l'arrêt par précaution dans l'attente de nouvelles normes de sûreté en phase finale de préparation et qui devraient entrer en application en juillet.

Ces dispositions renforcées font suite à l'accident de Fukushima consécutif à un tsunami en mars 2011.

Aucun réacteur ne peut être remis en marche sans le feu vert de la nouvelle autorité du nucléaire créée en septembre 2012.

Des experts sont aussi consultés sur d'autres soupçons de failles sismiques actives ailleurs, dont une sous le complexe d'Ohi (ou Oi) où deux des quatre réacteurs (3 et 4) sont actuellement en fonctionnement, ayant obtenu en juin dernier l'aval de l'État pour être relancés pour 13 mois.

Après qu'une centaine de milliers de personnes ont dû fuir leur domicile après l'accident de Fukushima, la population nippone, quant à elle, souhaite en majorité que s'applique davantage le principe de précaution vis-à-vis des installations nucléaires toutes situées en bord de mer et en zone sismique.