Le biologiste slovène Matevz Lenarcic s'est lancé lundi matin depuis la capitale, Ljubljana, dans un voyage écologique vers le Pôle Nord, à bord d'un avion ultraléger, pour réaliser des mesures de la pollution de l'air dans l'Arctique.

«L'Arctique est un indicateur très important en ce qui concerne les changements climatiques et il est crucial de réaliser des recherches dans ces régions», a expliqué à l'AFP ce biologiste, alpiniste, parapentiste et pilote âgé de 54 ans.

Ce voyage de 15 600 km fait partie d'un projet initié en 2012, lorsque l'aventurier avait réalisé le tour du monde à bord de son avion ultraléger (290 kilogrammes), un Pipistrel Virus-SW914, fabriqué par une entreprise slovène spécialisée dans les aéronefs légers, qui soutient le projet.

«Le principal problème cette fois-ci, ce sera la météo. Elle peut être vraiment instable en Europe à cette période de l'année», a-t-il précisé, alors que les températures très basses au Pôle Nord constitueront un défi supplémentaire, tout comme la faible densité de l'air qui pourrait avoir un impact sur son avion.

Ce sera le premier voyage en ultraléger pour survoler l'Arctique depuis l'Europe et vers l'Amérique du Nord.

Au cours des trois à quatre prochaines semaines, Matevz Lenarcic a prévu de survoler le Pôle Nord, d'arriver au Canada, puis de traverser l'Atlantique pour rentrer en Europe, avec des trajets variant entre 1100 km et 3100 km sans escale.

Il marquera un premier arrêt au Danemark, puis en Norvège et enfin au Canada, volant la plupart du temps à une altitude de 3000 à 4000 m.

Il prendra des photographies et effectuera des mesures de la concentration de certains éléments polluants au-dessus de l'Arctique, à une altitude à laquelle aucune mesure de ce genre n'a été faite jusqu'à présent.

Les scientifiques étudient le rôle de ces particules dans le réchauffement climatique et l'Arctique constitue une région primordiale.

L'entreprise slovène Pipistrel, partenaire du projet, a reçu en 2011 le prix de l'aviation écologique de l'Agence spatiale américaine NASA, pour avoir réussi à parcourir avec un de ses avions 322 km en moins de deux heures et en utilisant moins d'un gallon de carburant (3,79 litres) par occupant.