Dix militants de Greenpeace, dont certains étaient déguisés en ours polaire, ont été interpellés mercredi au cours d'une action de protestation devant le siège social de Gazprom à Moscou pour dénoncer les projets de forage du géant russe dans l'Arctique, a indiqué l'ONG.    

« La protestation s'est terminée devant les bureaux de Gazprom. La police a interpellé dix personnes pour avoir participé à un rassemblement non autorisé », a déclaré à l'AFP un membre de Greenpeace, Roman Dolgov.

Dix militants de Greenpeace s'étaient enchaînés mercredi matin à des tentes, quatre d'entre eux étant déguisés en ours polaires, devant le siège social de Gazprom à Moscou, afin d'en bloquer l'accès.

Les militants, qui venaient de cinq pays (Russie, Allemagne, Autriche, Pologne et Hongrie), sont parvenus à bloquer l'accès des bureaux durant près d'une heure, scandant des slogans tels que « Sauvez l'Arctique! », a précisé M. Dolgov.

« Cela fait partie d'une campagne mondiale pour sauver l'Arctique. (...) Nous allons continuer à nous battre en recourant à des méthodes pacifiques », a-t-il ajouté.

« La conviction profonde des écologistes est que le développement pétrolier signifie la destruction physique du plateau continental » de l'Arctique, a-t-il renchéri.

L'ONG a multiplié récemment les actions en Russie pour dénoncer les dangers de l'exploitation de l'Arctique, une immense zone dont les réserves sont très convoitées.

Le 27 août, 14 militants de Greenpeace avaient déjà intercepté un bateau qui devait acheminer les employés de la plate-forme pétrolière de Gazprom dans l'Arctique. Ils s'étaient « attachés à la chaîne de l'ancre » à laquelle ils avaient aussi enchaîné un de leurs bateaux pour empêcher le navire de poursuivre sa route.

Peu avant, six militants de l'ONG, parmi lesquels Kumi Naidoo, directeur exécutif de Greenpeace International, avaient escaladé la plate-forme de Gazprom.