Paul Watson, le fondateur canadien d'un groupe s'opposant à la chasse à la baleine qui avait été arrêté il y a une semaine en Allemagne, a été libéré sous caution lundi.

M. Watson, membre de la société de conservation Sea Shepherd, a quitté une prison de Francfort après avoir obtenu du tribunal sa liberté sous caution en attendant qu'une décision soit prise à propos de sa possible extradition au Costa Rica.

Le militant est recherché dans ce pays pour avoir prétendument mis un bateau de pêche costaricien en danger pendant qu'il filmait un documentaire, en 2002.

Une semaine après son arrestation à l'aéroport de Francfort, le militant de Toronto s'est dit soulagé d'être libéré.

M. Watson a ajouté qu'il ne s'attendait pas à ce qu'un événement qui a eu lieu dix ans plus tôt revienne le hanter en Allemagne.

Une cour de Francfort a déclaré vendredi dernier que le Canadien pourrait être libéré moyennant une caution de 320 000 $.

L'organisation Sea Shepherd a indiqué que la somme de la caution avait été réunie par un donateur et que M. Watson devait désormais rester en Allemagne tant que le dossier concernant sa possible extradition ne sera pas réglé.

«Bien que nous ayons réussi à obtenir la libération sur cautionnement du capitaine Paul Watson, la bataille afin de sauver sa vie doit maintenant s'intensifier», a écrit Sea Shepherd sur son site Web.

M. Watson avait également publié un communiqué depuis sa cellule la semaine dernière, disant que son groupe s'était fait de «puissants ennemis» dans sa lutte pour défendre les baleines, les requins, les phoques et autres créatures marines.

«Nous devons nous demander si l'Allemagne tient compte des accusations formulées par des braconniers», a-t-il dit.

Sea Shepherd soutient que l'arrestation de M. Watson était un geste politique et demande à ses partisans de se réunir pour une journée d'action le 23 mai prochain, jour de la visite du président du Costa Rica en Allemagne.

«Nous demandons à tous les Allemands de faire savoir au ministère de la Justice que M. Watson doit être libéré immédiatement», a indiqué le porte-parole de l'organisation, Peter Hammarstedt