Même si elle suscite une grande controverse depuis plus de 10 ans, l'île au Foin, à Carignan, est trop petite pour faire l'objet d'une acquisition provinciale à des fins de conservation, selon le ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP), Pierre Arcand.

Toutefois, un projet de conservation pourrait recevoir l'appui d'un programme financé à 50% par Québec, a-t-il indiqué.

«On a deux programmes d'acquisition, a expliqué M. Arcand en entrevue avec La Presse. Il y a l'achat par le gouvernement de terrains qui peuvent devenir un parc national. Dans le cas de l'île au Foin, c'est un cas de responsabilité municipale.»

«S'il y a des besoins dans la région, il y a des programmes pour ça, assure-t-il. Le gouvernement met 50% quand le dossier est valable.»

L'an dernier, le débat autour de la conservation de l'île au Foin a entraîné le rejet par référendum de deux règlements municipaux, ce qui n'a toutefois pas réglé le sort de ce petit lopin de terre entouré de canaux.

La construction y est officiellement permise sur environ 25% de sa superficie, même si on y trouve un écosystème forestier exceptionnel.

La semaine dernière, la Ville de Carignan a obtenu une demande de dérogation au schéma d'aménagement de la MRC de la Vallée du Richelieu qui permettrait le prolongement d'une rue jusque dans l'île.

Cependant, le MDDEP indique qu'une demande de prolongement du réseau d'égout et d'eau est toujours à l'étude et n'a pas été autorisée.