L'ancien président cubain Fidel Castro affirme que le premier ministre Stephen Harper et son gouvernement causent du tort à l'environnement en permettant l'exploitation des sables bitumineux en Alberta.

Le père de la révolution communiste survenue à Cuba il y a plus d'un demi-siècle a fait ce commentaire dans un essai de 1200 mots sur les affaires de l'hémisphère, publié le week-end dernier.

L'octogénaire a cédé le pouvoir à son frère Raul il y a quatre ans, mais continue à partager régulièrement son point de vue sur l'état du monde par le biais de textes mis en ligne sur le site Web du gouvernement cubain.

Dans son dernier message, intitulé «Les illusions de Stephen Harper», Fidel Castro soutient que les États-Unis forcent le Canada à produire du pétrole, activité qui cause des dommages irréparables à l'environnement.

«Je suis au courant des dommages causés par les «Yankees» au peuple canadien, écrit-il, ils forcent le pays à forer le pétrole en l'extrayant d'immenses quantités de sables bitumineux, ce qui cause un tort terrible à l'environnement de ce beau pays aux grandes étendues cultivables.»

Il accuse aussi les sociétés minières canadiennes de faire du mal à des millions de personnes en Amérique latine.

Au sujet des minières canadiennes, il s'en réfère à un article précédent où il affirmait avoir fourni des détails prouvant qu'il s'agissait d'une situation affectant des millions de personnes. Il reproche entre autres aux compagnies financées, selon lui, à 60 pour cent par l'argent des Canadiens, travaillant selon la logique du rendement maximum, à des coûts réduits, sur de courtes périodes; de ne pas se soucier de l'environnement et de ne pas avoir de conscience sociale.

Dans son essai publié en ligne, Castro aborde plusieurs sujets dont la lutte territoriale opposant l'Angleterre et l'Argentine au sujet des îles Malouines et l'exclusion de Cuba de l'Organisation des États américains.

Sans nommer John Baird, le ministre des Affaires étrangères, il s'interroge sur sa position concernant le litige entourant les îles Falkland que les Argentins appellent les Malouines.

«L'honorable ministre des Affaires étrangères du Canada n'ose pas dire s'il appuie ou pas l'Argentine sur la question des îles Malouines. Il s'est seulement contenté d'exprimer le souhait que la paix puisse prévaloir entre les deux pays.»

Le lider Maximo s'est dit encore troublé par l'exclusion de son pays de l'Organisation des États américains, un regroupement de 35 pays membres incluant le Canada et les États-Unis. Le premier ministre Stephen Harper doit participer au sommet de l'Organisation des États américains qui auront lieu en Colombie cette semaine. Cuba en a été exclue au début des années 60.