Quatre militants de Greenpeace ont réussi lundi à déjouer la sécurité de l'immeuble Honoré-Mercier de l'Assemblée nationale pour se rendre jusqu'à la porte du bureau du premier ministre Jean Charest. Ils s'y sont enchaînés pour demander la fermeture de la centrale nucléaire Gentilly-2. L'ONG environnementaliste a organisé d'autres événements similaires sur la planète pour commémorer la catastrophe nucléaire de Fukushima, survenue il y a un an au Japon.

Ni l'attaché de presse du premier ministre ni le ministère de la Sécurité publique n'ont voulu commenter cette faille du service de sécurité (il faut une carte magnétique pour pénétrer dans l'immeuble). Les militants ont profité de l'entrée d'un employé de bureau pour s'y introduire. Le gardien de sécurité n'était pas présent; il n'y avait que le constable spécial, agent de la paix responsable de la sécurité des immeubles gouvernementaux. Ce constable était en train de vérifier un paquet, une tâche qui incombe normalement au gardien de sécurité, explique Serge Lefrançois, président du syndicat des constables spéciaux. Il n'a donc pas pu intercepter les militants. «Ils se sont rendus dans l'ascenseur et, de toute évidence, ils savaient à quel étage et dans quelle aile se trouvait le bureau du premier ministre», rapporte M. Lefrançois. Ils se sont enchaînés ensemble, puis ont bloqué la porte du bureau de M. Charest, qui était à Toronto.

Ils font face aux chefs d'accusation suivants: trouble à la paix publique, entrave, introduction dans un édifice public et attroupement illégal. D'autres militants de Greenpeace ont manifesté légalement, lundi, à l'extérieur de l'immeuble Honoré-Mercier.