Le ministre canadien de l'Environnement souhaite qu'un accord international liant tous les grands pollueurs soit conclu au cours des prochaines années.

Peter Kent a affirmé jeudi que 2015 serait un bon objectif, mais que quelques années avant ou après cette date serait également acceptable.

M. Kent est à Durban, en Afrique du Sud, dans le cadre des négociations des Nations unies sur le climat.

Les pays sont divisés sur le prolongement du Protocole de Kyoto, qui arrive à échéance l'an prochain.

Le plus important pollueur de la planète, la Chine, veut que les pays riches tels que le Canada s'engagent dans le cadre d'une prolongation de Kyoto.

Le gouvernement conservateur maintient toutefois que le Canada ne donnera pas suite à son engagement à Kyoto après l'an prochain.

Au dire du ministre Kent, certains pays veulent un prolongement de Kyoto pour repousser encore davantage l'entrée en vigueur d'un nouveau traité.

«Nous sommes inquiets du fait que certains pays puissent utiliser un nouvel engagement dans le cadre de Kyoto afin de repousser leurs propres objectifs de lutte contre les changements climatiques», a-t-il déclaré jeudi.

«Le Canada a toujours affirmé qu'il était nécessaire d'avoir un traité contraignant qui comprend l'ensemble des principaux émetteurs, et ce aussitôt que possible, et si nous pouvons y arriver d'ici 2015, ce serait très satisfaisant. Si ça prend plus de temps, ce sera acceptable.»

La porte-parole néo-démocrate en matière d'environnement se dit toutefois intriguée par cet objectif 2015. «Je dirais que, lorsque j'ai entendu l'annonce pour la première fois, mon esprit s'est immédiatement arrêté sur cette date de 2015», a déclaré Megan Leslie.

«J'ai pensé «Hé bien, ce sera tout juste après les prochaines élections fédérales', mais il ne s'agissait que de ma première réaction. Ma deuxième a été «Bon sang, que se passe-t-il ici? Inventent-ils des politiques à mesure?'

«Je ne sais pas vraiment sur quel pied danse le ministre en ce moment», a ajouté la néo-démocrate.