L'amélioration de la qualité de vie, la protection des bois et des milieux humides contre les pressions du développement, la conservation des grandes îles de la rivière des Mille Îles et la création d'un grand parc dans l'ouest de Laval font partie des préoccupations dominantes qu'ont exprimées les Lavallois, hier, lors des consultations publiques sur le Plan métropolitain d'aménagement et de développement (PMAD).

Dans un mémoire de 80 pages, le conseil régional de l'environnement (CRE) de Laval dresse un long bilan des «effets néfastes engendrés par l'aménagement du territoire et l'étalement urbain» sur la conservation des milieux naturels dans l'île Jésus.

Selon le CRE, le projet de PMAD sera «l'outil le plus important jamais réalisé pour la région métropolitaine». Il doit toutefois prévoir des contraintes, juridiques ou réglementaires, afin d'obliger les municipalités à protéger les milieux humides, le couvert forestier, les bois d'intérêt pour la biodiversité ou le littoral de leurs cours d'eau, pour empêcher les excès du passé de se poursuivre.

Le groupe Sauvons nos trois grandes îles de la rivière des Mille-Îles a demandé à la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) d'inclure «la protection des îles Saint-Joseph, aux Vaches et Saint-Pierre» au PMAD afin de les préserver d'éventuels projets de construction. Ces trois îles totalisent près de 200 hectares de terrains. Elles appartiennent à des promoteurs immobiliers bien connus à Laval, mais une seule d'entre elles est actuellement desservie par un pont.

Dans l'ouest de Laval, c'est un vaste territoire connu comme «le site du mont Laval» que des résidants demandent de protéger, afin de combler l'absence d'un grand parc dans cette partie de l'île. Le Comité pour la création du parc urbain-nature Mont-Laval craint le lancement imminent d'un vaste projet résidentiel sur ce terrain situé en plein coeur du secteur Vieux Sainte-Dorothée, qui jouxte un bois dûment défini comme un milieu naturel d'intérêt, mais qui ne bénéficie toujours d'aucune protection formelle.

Terrains industriels

La chambre de commerce et d'industrie de Laval a pour sa part mis en garde la CMM, hier, «de bien réfléchir aux conséquences économiques de la pénurie des espaces disponibles pour du développement».

Sans jamais le relever clairement, la Chambre soulève ainsi l'enjeu du gel dans la zone verte, qui empêchera toute extension du territoire urbain sur des terres agricoles pour une durée de cinq ans. «On peut s'attendre, estime la chambre, à ce que le problème de rareté des espaces disponibles au développement aille en s'accentuant, et que les pressions à la hausse sur le prix des terrains deviennent encore plus intenses. Ces pressions sur les prix et le manque d'espaces à développer auront des conséquences sur la capacité de Laval et d'autres villes à attirer des entreprises.»