Alors que doivent débuter lundi les consultations publiques sur les impacts de l'exploitation pétrolière dans la partie québécoise du golfe du Saint-Laurent, la Coalition Saint-Laurent affirme que les citoyens manquent de données pertinentes.

Elle rappelle que le ministère des Ressources naturelles et de la Faune n'a toujours pas autorisé la publication du rapport préliminaire sur le sujet, ce qui empêchera les communautés concernées de participer activement au débat, estime Christian Simard, directeur de Nature Québec et membre de la Coalition.

Le mandat de réaliser l'évaluation environnementale stratégique (ÉES) afin d'évaluer les impacts des activités pétrolières dans le golfe du Saint-Laurent avait été confié à la firme Génivar au mois de février 2010.

M. Simard s'explique également mal que ce soit le ministère des Ressources naturelles et de la Faune qui soit responsable des consultations publiques plutôt que le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE).

Il y voit un plaidoyer en faveur de l'exploitation pétrolière dans la région, ce qui est la véritable position du gouvernement dans ce dossier, selon lui.

Le directeur général de Nature Québec croit qu'il ne faut pas se limiter à la partie québécoise du golfe du Saint-Laurent pour l'étude, mais plutôt sur son ensemble. Un partenariat avec le gouvernement fédéral et les provinces côtières est donc nécessaire, croit M. Simard.

La Coalition Saint-Laurent terminera par ailleurs lundi une tournée de trois semaines dans les communautés côtières du golfe afin d'inciter la population à participer aux consultations publiques sur les hydrocarbures, qui se termineront le 18 novembre.