L'Australie, qui a les plus grands droits de souveraineté en Antarctique, risque de perdre son bien dans la course aux minéraux et à l'énergie sur le continent glacé, a averti lundi un groupe d'experts.

Devant l'intérêt grandissant de certains pays pour la région sud de l'Antarctique, l'institut Lowy a mis en garde Canberra sur la préservation de ses droits, à savoir 42% du continent, une superficie qui correspond aux trois quarts de la taille de l'Australie.

«L'Australie a une présence limitée en Antarctique, et se positionne plus d'un point de vue environnemental et scientifique qu'en termes de sécurité nationale», a déclaré Ellie Fogarty, de Lowy, ajoutant que ceci soulevait «la question de sa capacité à préserver sa souveraineté sur le territoire».

Un accord mondial interdit l'exploitation des ressources énergétiques en Antarctique.

Ce traité doit être reconduit en 2048 et certains États pourraient alors décider de s'en retirer, au vu des ressources minérales du continent, comme le charbon, le manganèse, le fer et l'uranium, d'autant que les réserves de pétrole de l'Antarctique sont considérées comme les plus importantes au monde, après l'Arabie Saoudite et le Venezuela.

La Chine et la Russie se montrent particulièrement offensives dans leurs efforts pour obtenir leur part du gâteau, et notamment les 5 800 000 kilomètres carrés du Territoire Australien en Antarctique (AAT).

L'Australie, qui a été le premier pays à établir une base permanente en Antarctique en 1954, fait partie des sept nations à posséder des droits terrestres sur le continent extrême.