Dix militants de l'organisation Greenpeace ont été écroués mardi à Los Angeles après avoir manifesté devant les bureaux de Mattel, accusant le fabricant de jouets d'utiliser des emballages contribuant à la déforestation en Indonésie, a-t-on indiqué de source policière.

«Nous avons arrêté dix militants ce matin (...). Ils sont poursuivis pour vol, vandalisme, complot et effraction», a indiqué à l'AFP un porte-parole de la police locale, Raymond Garcia.

Les militants de l'organisation écologiste se sont enchaînés à l'entrée des bureaux du géant américain des jouets, fabricant de Barbie, et ont déployé une grande pancarte rose et bleue, a ajouté le porte-parole.

«Barbie, tout est fini», indiquait la pancarte, avec une image de Ken, l'autre poupée star de Mattel, déclarant: «Je ne sors pas avec des filles mouillées dans la déforestation».

«Les entreprises qui fabriquent les emballages pour de grandes marques de jouets telles que Mattel, Disney, Hasbro et LEGO s'approvisionnent en papier auprès d'entreprises qui saignent à blanc les forêts tropicales indonésiennes», affirme Greenpeace dans un communiqué.

Mattel a également publié un communiqué affirmant que des responsables du groupe avaient rencontré des membres de Greenpeace pour évoquer le sujet. «Nous sommes surpris et déçus qu'ils aient choisi de faire de la provocation», a ajouté le groupe, assurant oeuvrer pour «améliorer» la qualité des emballages de ses produits.

L'Indonésie possède le troisième bassin de forêts équatoriales dans le monde, après le Brésil et la RD Congo. Mais les surfaces boisées se sont très fortement réduites ces dernières décennies, en particulier sur les îles de Bornéo et Sumatra, notamment pour faire place à des plantations de palmiers à huile ou d'arbres pour la production de papier.