Les événements au Japon n'incitent pas le gouvernement Charest à changer ses projets pour la centrale Gentilly-2. Construite en 1983, la centrale nécessitera bientôt une réfection de près de 2 milliards. «La centrale doit subir une réfection, et nous procéderons comme prévu», a indiqué le premier ministre Charest. Il a assuré qu'en prévision de ces travaux, Québec allait «naturellement tirer les enseignements de ce qui se passe au Japon».

Québec devrait-il plutôt miser sur les énergies renouvelables? La ministre des Ressources naturelles, Nathalie Normandeau, répond que le nucléaire ne compte que pour 2% du «portefeuille» québécois, et que la centrale est située sur un terrain «peu propice aux catastrophes naturelles». La centrale emploie 700 personnes et produit 675 MW. En 2005, le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) avait indiqué que Québec n'avait pas de plan de gestion des déchets nucléaires, et que ces déchets ne faisaient qu'augmenter avec le temps.