La marée noire du golfe du Mexique est due à des erreurs de gestion «systémiques» et pourrait se reproduire si des réformes ne sont pas entreprises, selon les conclusions d'un panel d'experts nommé par la présidence américaine et publiées jeudi.

Ces conclusions figurent dans un extrait du rapport de la Commission nationale chargée d'enquêter sur l'explosion, le 20 avril 2010, de la plateforme Deepwater Horizon, exploitée par BP, et du puits Macondo qui se trouvait par 1500 mètres de fond. La catastrophe a causé la mort de 11 personnes et déversé en trois mois plus de quatre millions de barils de pétrole dans le golfe du Mexique.

L'explosion est due à «plusieurs erreurs et omissions individuelles de la part de BP, Halliburton et Transocean, et les régulateurs du gouvernement n'avaient pas l'autorité, les ressources et l'expertise technique nécessaires pour les empêcher», selon cet extrait du rapport.

Le groupe de forage Transocean était propriétaire de la plateforme. Le géant des services pétroliers Halliburton a reconnu en octobre qu'il n'avait pas effectué un test crucial sur le ciment du puits avant son explosion, mais a rejeté la faute sur BP, l'accusant de ne pas avoir effectué les vérifications nécessaires.

Les causes fondamentales de l'explosion sont «systémiques et, en l'absence de réforme d'envergure à la fois dans les pratiques du secteur et dans la politique du gouvernement, pourraient bien se reproduire», selon le rapport, qui doit être publié dans son intégralité le 11 janvier.

«Qu'elles aient été intentionnelles ou non, beaucoup des décisions prises par BP, Halliburton et Transocean qui ont accru le risque d'explosion (...) ont clairement permis à ces entreprises de gagner beaucoup de temps (et d'argent)», souligne encore le texte.