Le fondateur du Cirque du Soleil, le milliardaire Guy Laliberté, tire un bilan positif des trois premières années de One Drop, la fondation qu'il a créée pour promouvoir l'accès à l'eau.

En particulier, il dit que sa fondation profite des retombées de son voyage dans l'espace, la «mission sociale et poétique» qu'il a effectuée comme touriste spatial à l'automne 2009.

Il avait payé 35 millions US pour décoller à bord d'un vaisseau russe Soyouz et passer quelques jours à bord de la station spatiale internationale.

«Depuis que je suis allé dans l'espace, les gens connaissent One Drop et me posent des questions sur les enjeux de l'eau, a dit M. Laliberté au cours d'une vidéoconférence ce matin. One Drop est connu, au point de nous donner accès à des grandes fondations.»

M. Laliberté s'est engagé à verser 100 millions en 25 ans à One Drop. Il y a déjà versé 16 millions, selon le rapport financier 2009 de l'organisme. En 2009, d'autres donateurs y ont versé 4,7 millions.

La fondation a lancé des projets sur le terrain en Amérique centrale et en prévoit d'autres en Haïti, en Inde et en Afrique.

«Il y a 25 000 personnes qui ont maintenant un accès à l'eau à travers nos projets», a dit M. Laliberté.

Selon la directrice de One Drop, Lili-Anna Peresa, un projet-pilote de One Drop au Nicaragua a donné l'accès à de l'eau propre à 1300 familles, après l'installation de citernes, de latrines et d'un système d'irrigation goutte à goutte.

«Cela permet de produire des fruits et légumes pour améliorer l'alimentation et aussi générer des surplus, dit Mme Peresa. Les familles ont triplé, quadruplé leurs revenus.»

Gaz de schiste: pas de moratoire

Sur une question qui touche les enjeux de l'eau au Québec, les gaz de schiste, M. Laliberté considère qu'il faut élargir le mandat du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE), sans pour autant demander un moratoire, comme l'ont fait plusieurs citoyens et groupes.

«Attendons d'abord le rapport du BAPE, dit-il. Mais on considère que le mandat devrait être élargi. Des gens des communautés posent des questions très pertinentes. On ne sera pas en mesure d'y répondre tant qu'on n'aura pas élargi le mandat du BAPE.»