La Société québécoise de récupération et de recyclage (Recyc-Québec) disparaîtra avec l'adoption du projet de loi 130, présenté hier par la présidente du Conseil du Trésor, Michelle Courchesne.

Créée il y a 20 ans, Recyc-Québec gère notamment le système de consigne des contenants, en plus de conseiller entreprises, municipalités et organismes dans leurs projets de réduction des déchets.

Les activités de Recyc-Québec seront intégrées au ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP) le 1er avril 2011, a indiqué le ministre Pierre Arcand.

«La décision d'intégrer Recyc-Québec au MDDEP découle d'une orientation gouvernementale visant à accroître l'efficacité de l'État et à réduire ses dépenses, a dit le ministre Arcand par communiqué. Elle permettra, à terme, de réaliser des économies annuelles récurrentes de 2 millions.»

En outre, le surplus accumulé d'environ 40 millions ainsi que tous les revenus perçus par la société d'État seront versés dans le Fonds vert.

La disparition de Recyc-Québec a pris de court le milieu environnementaliste.

«Il y a plein de groupes sur le terrain qui ont des subventions et des partenariats avec Recyc-Québec et on ignore si ces programmes seront maintenus au Ministère», a dit Karel Ménard, du Front commun québécois pour une gestion écologique des déchets.

La décision n'étonne pas Perry Niro, du Conseil des entreprises en services environnementaux. Il croit que cela permettra peut-être plus de cohérence mais craint en même temps qu'on y perde au change: «On est ambivalents. On s'inquiète de l'efficacité opérationnelle de l'équipe de Recyc-Québec au MDDEP. Recyc-Québec avait une certaine agilité comme société d'État. On ne sait si cette agilité sera maintenue. En plus, le ministre se prive d'une deuxième source d'information crédible dans le dossier de la gestion des matières résiduelles. On a reproché à Recyc-Québec d'avoir lancé plusieurs initiatives mais, d'un autre côté, on a peur que ce sens de l'initiative se perde.»