Au cours des prochains jours, le Bloc québécois se penchera sur l'avenir du fleuve Saint-Laurent qu'il décrit comme un patrimoine naturel à préserver.

Le porte-parole du parti en matière d'environnement, Bernard Bigras, entamera mardi une tournée de consultations à travers le Québec où il rencontrera différents intervenants des milieux économiques, environnementaux, municipaux et communautaires pour discuter de cette «autoroute bleu» envers laquelle, dit-il, les Québécois ont un fort sentiment d'appartenance.

Ces consultations, qui se poursuivront jusqu'au 17 septembre, sont menées cinq ans après le dépôt par le Bloc québécois du rapport «Vues sur le Saint-Laurent» et alors que le «Plan Québec-Canada pour un développement durable du Saint-Laurent 2005-2010» est échu depuis le mois de mars.

M. Bigras explique que le fleuve fera, au cours des prochaines années, l'objet de pressions importantes tant sur le plan économique qu'environnemental. Les baisses importantes de ses niveaux d'eau font notamment partie de ces préoccupations, cite-t-il en exemple.

Conséquemment, explique le député de Rosemont-La Petite-Patrie, le Saint-Laurent doit être développé de manière durable puisque le fleuve est d'abord une voie maritime qui joue un rôle important dans le développement du Québec.

Par exemple, M. Bigras croit que l'on doit se demander comment l'on pourra intégrer d'autres modes de transport maritime tout en s'assurant que les citoyens puissent profiter de ses berges.

Cela demandera, dit-il, une grande collaboration de tous les acteurs impliqués et particulièrement avec la province voisine de l'Ontario où se trouvent une partie des Grands Lacs d'où le cours d'eau tire son origine.

Finalement, Bernard Bigras dénonce le peu d'intérêt que le gouvernement fédéral porte à l'égard du fleuve et croit que les intervenants doivent faire pression pour qu'Ottawa y accorde des investissements structurants et durables.