Baisse du niveau de l'eau, augmentation du trafic maritime, possible exploitation pétrolière et gazière, protection des écosystèmes; le Bloc québécois s'inquiète pour l'avenir du fleuve Saint-Laurent.

Le plan Québec-Canada pour un développement durable du Saint-Laurent 2005-2010 étant échu depuis le mois de mars dernier, le Bloc québécois entamera la semaine prochaine une tournée de consultations pour aborder avec des intervenants du milieu les différents enjeux, tant économiques qu'environnementaux, liés au fleuve Saint-Laurent, mais aussi à l'estuaire et au Golfe.

Entre autres choses, la fermeture de la raffinerie Shell, dans l'est de Montréal, préoccupe le porte-parole bloquiste en matière d'environnement, Bernard Bigras: «Est-ce que le trafic maritime va augmenter de façon importante en raison d'un nombre accru de pétroliers sur le fleuve? Et ce, malgré la baisse du niveau de l'eau constatée cet été? Quelles solutions peut-on apporter?»

Le député bloquiste craint un manque d'intérêt du gouvernement conservateur dans le dossier. «On ne sent pas une volonté très forte à Ottawa d'aider la mise en valeur du Saint-Laurent», a expliqué M. Bigras.

À l'issue de ses consultations, le Bloc québécois entend ainsi soumettre au gouvernement des recommandations, en prévision d'un nouveau plan quinquennal qui pourrait être lancé d'ici à la fin de l'année.

Pour le plan 2005-2010, le fédéral avait injecté 81 millions de dollars et Québec, 33 millions.