Un insecte minuscule menace les récoltes canadiennes de maïs après avoir fait des ravages aux États-Unis.

Les entomologues sont incapables d'expliquer cette migration du ver gris, mais confirment qu'il a maintenant été signalé dans des champs de maïs du Québec et de l'Ontario. En un peu plus d'un an, ils constatent une explosion non seulement du nombre d'insectes, mais aussi du nombre de régions touchées.

La larve du ver se nourrit du maïs. Les dommages qu'elle cause ouvrent la porte à d'autres insectes, à des maladies et à des infections fongiques. Les fermiers de l'Ontario et du Québec sont invités à surveiller leurs récoltes à la recherche de masse d'oeufs et de larves.

La pire infestation jusqu'à ce jour a été signalée en Ontario, où des oeufs ont été retrouvés sur 25% des plants. Cela pourrait coûter au fermier concerné jusqu'à 15 % de sa récolte.

Un agronome du gouvernement du Québec, Claude Parent, admet toutefois que l'infestation demeure pour l'instant limitée. Dans la province, l'insecte a été retrouvé dans des champs près de la frontière avec l'Ontario, à Lorrainville, en Abitibi-Témiscamingue, et à Shawville, en Outaouais.

L'insecte préfère le maïs mais il s'intéresse aussi aux cultures de haricots, qui y sont extrêmement vulnérables.

Les fermiers peuvent le combattre à l'aide d'insecticides ou en plantant une variété de maïs transgénique spécifiquement conçue pour produire une protéine insecticide. Le ver peut par contre être très difficile à éradiquer avec des produits chimiques une fois qu'il s'est réfugié dans l'épi de maïs.

Les experts préviennent que les premières années de l'infestation seront les pires, après quoi les ennemis naturels de l'insecte parviendront à rétablir l'équilibre plus efficacement que n'importe quel insecticide.