Quatre militants de l'organisation Greenpeace ont été accusés de méfait après que des manifestants eurent occupé les locaux d'Enbridge et demandé aux dirigeants de la société de renoncer à son projet de construction d'un oléoduc entre l'Alberta et la Colombie-Britannique.

Une porte-parole de Greenpeace, Stephanie Goodwin, a raconté qu'une trentaine d'agents de police ont arrêté les quatre militants vers 1h30, jeudi matin.

Mme Goodwin était d'avis que «les policiers étaient plutôt nombreux pour intervenir auprès de quatre personnes pacifiques engagées dans une activité de désobéissance civile».

Selon une porte-parole des autorités policières, l'agente Jana McGuinness, les quatre personnes, dont trois femmes, ont recouvré leur liberté quelques heures plus tard.

L'agente McGuinness a précisé que la femme ayant respecté la directive policière de détacher sa chaîne de la porte des bureaux d'Enbridge avait été accusée de méfait. Les policiers ont dû couper les chaînes des trois autres manifestants, qui font face à des accusations de méfait et de violation de propriété.

Des membres de Greenpeace se sont introduits dans les locaux de Enbridge mercredi soir et simulé une fuite de pétrole sur le trottoir à l'extérieur de l'édifice. La manifestation publique a été maintenue jeudi matin, et plusieurs militants demeuraient enfermés dans un camion de chargement.

Les responsables de Greenpeace souhaitent que ces arrestations et la simulation de fuite de pétrole accentueront l'importance de leur campagne visant à forcer la société albertaine à abandonner son projet d'oléoduc qui transporterait des sables bitumineux à l'état brut vers des marchés outre-mer.