La Chine, premier émetteur de gaz à effet de serre de la planète, s'est officiellement associée à l'accord de Copenhague sur le climat conclu en décembre, a-t-on appris mardi auprès du secrétariat de la Convention de l'ONU sur les changements climatiques (UNFCCC).

Dans un courrier daté du 9 mars et mis en ligne mardi sur le site de l'UNFCCC, Su Wei, principal négociateur, confirme que la Chine peut être inscrite dans le préambule de l'accord de Copenhague qui dresse la liste des pays qui y sont associés.

L'Inde a également indiqué mardi, par la voie de son ministre de l'Environnement, Jairam Ramesh, qu'elle allait entériner officiellement l'accord de Copenhague.

Maigre texte de deux pages et demie négocié à l'arraché par une vingtaine de chefs d'État, l'accord fixe comme objectif de limiter à deux degrés la hausse moyenne de la température de la planète, mais reste évasif sur les moyens.

À l'issue d'une première échéance, fixée au 31 janvier, la Chine et les autres grands pays émergents avaient laissé planer un doute sur l'attitude qu'ils entendaient adopter vis-à-vis de cet accord, provoquant l'agacement de Washington.

«Les Chinois régularisent leur situation et calment le jeu avec les Américains qui étaient exaspérés par leur attitude», a commenté Emmanuel Guérin, de l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri).

«Je pense qu'ils signeront l'accord car ce serait trop grave de ne pas le faire», avait lancé début février le négociateur américain pour le climat, Todd Stern, mettant en garde contre un accord «mort-né».

L'accord de Copenhague, conclu à la hâte dans les toutes dernières heures du sommet dans la capitale danoise, n'a pas de statut juridique précis, les pays alors réunis ayant simplement «pris note» de son existence.