Un prix suédois pour une meilleure qualité de vie a récompensé mardi le défenseur canadien de l'environnement David Suzuki, ainsi que trois autres militants australien, congolais et néo-zélandais.

Créé en 1980, le «Right Livelihood Prize» a récompensé le Canadien pour «son engagement de toute sa vie pour un usage responsable de la science», a annoncé le jury du prix, créé par un philanthrope suédois et parfois présenté comme un «Nobel alternatif», remis après la saison des prestigieux prix. Le généticien canadien, 73 ans, est également récompensé du prix honorifique (non doté financièrement) pour «son énorme contribution à la prise de conscience des dangers du changement climatique, ainsi que le soutien de l'opinion aux politiques publiques pour le combattre», selon le jury.

Trois autre prix, dotés eux de 50000 euros chacun, ont été remis au défenseur congolais des forêts équatoriales René Ngongo, au militant néo-zélandais du désarmement Alyn Ware et au médecin australien Catherine Hamlin, pour son combat d'un demi-siècle contre la fistule obstétrique en Ethiopie.

René Ngongo, né en 1961, est récompensé pour «son courage face aux forces qui détruisent les forêts tropicales du Congo» et pour ses efforts dans la mise en place «d'un soutien politique pour leur conservation et leur usage durable», souligne le jury.

Le Néo-Zélandais Alyn Ware, 47 ans, est salué pour «sa défense et ses initiatives efficaces et créatives durant plus de deux décennies» en faveur de «la paix et la disparition des armes nucléaires dans le monde».

Enfin, le jury a récompensé Catherine Hamlin, 85 ans, pour «ses 50 années dédiées au traitement de malades de la fistule obstétrique, préservant la santé, l'espoir et la dignité de milliers de femmes africaines pauvres» en Ethiopie.

Le prix «Right Livelihood» («existence décente») a été créé par Jakob von Uexkull, un riche philatéliste suédo-allemand et ancien député européen.