L'agence américaine de protection de l'environnement (EPA) a annoncé mercredi la tenue cette année d'une nouvelle étude de grande ampleur pour déterminer les effets sur la santé humaine de l'atrazine, l'un des pesticides agricoles les plus utilisés aux États-Unis.

À l'issue de cette recherche, l'EPA décidera s'il est nécessaire de réviser son évaluation actuelle du risque présenté par ce produit et d'établir de nouvelles restrictions pour mieux protéger la santé publique, a expliqué l'agence dans un communiqué.

L'atrazine, qui est interdite dans l'Union européenne, est utilisé aux États-Unis et dans plusieurs autres pays pour contrôler les mauvaises herbes avant et après l'ensemencement de nombreuses cultures annuelles et pérennes.

L'EPA va notamment déterminer le potentiel cancérigène de l'atrazine et ses effets non-cancérigènes sur les humains, comme la relation avec des défauts congénitaux, l'insuffisance de poids des nouveau-nés et les naissances prématurées.

«L'une des principales priorités de la directrice de l'EPA, Lisa Jackson, est d'améliorer la manière dont l'agence gère et évalue le risque des produits chimiques dont les pesticides et dans ce cadre nous examinons de très près la décision de la précédente administration Bush concernant l'atrazine», a déclaré dans ce communiqué Steve Owens, un haut responsable de l'agence.

L'administration Bush avait décidé de ne pas réglementer l'utilisation de ce pesticide.

Pour cette nouvelle étude, l'EPA sollicitera les conseils d'un groupe d'experts indépendant, le «Scientific Advisory Panel», créé dans le cadre d'une loi fédérale sur les insecticides, les fongicides et les rodenticides.