L'Union des municipalités du Québec (UMQ) tient plus que jamais à son principe de pollueur payeur et à la responsabilité des fabricants d'assumer tout le cycle de vie de leurs produits.

De l'avis du président de l'UMQ, Robert Coulombe, ce concept englobe tout, purement et simplement: des déchets dangereux comme les huiles ou la peinture mais aussi tout ce qui entre dans la collecte sélective et qui comprend le verre, le plastique, le papier et les journaux. Une nouvelle mouture de la Politique de gestion des matières résiduelles est en cours d'élaboration et l'importance d'alléger les coûts des collectes pour les citoyens figure au centre des préoccupations. Actuellement, la quasi-totalité des dépenses relatives à la gestion de ces matières est financée par l'impôt foncier, un élément qui doit changer selon M. Coulombe.

Il soutient que les citoyens subventionnent, sans en avoir le choix, la mise en marché de produits inadéquats pour le recyclage. L'ensemble des contribuables paient ainsi la facture, tant pour l'enfouissement que pour la récupération.

L'UMQ n'est pas la seule instance à réclamer des mesures pour diminuer la quantité de déchets générés par les fabricants.

Jusqu'au 7 octobre, Montréal accueille la Conférence sur la responsabilité élargie du producteur, où sont conviés des centaines de délégués de l'industrie, des gouvernements et des dirigeants de programmes de responsabilité implantés en Amérique du Nord et en l'Europe.

Cette rencontre, qui se tient à l'hôtel Reine Elizabeth, fait le point sur des mesures mises en oeuvre à l'égard de plusieurs produits de consommation, aujourd'hui régis par différentes exigences. Ces programmes concernent, entre autres, les appareils électroniques, les contenants de boisson à usage unique, certains produits d'emballage, les résidus de peinture et les pneus.

M. Coulombe souhaite maintenant élargir considérablement le spectre de la responsabilité et avance que la crise ne peut pas servir de prétexte pour éviter de demander aux entreprises de faire leur part.

Pour l'UMQ, il revient aux producteurs de s'assurer de la valorisation des contenants des produits qu'ils mettent en marché. Cela pourrait se traduire par une consigne, une taxe ou une redevance, mais certainement, il doit y avoir un coût rattaché à leur mise en marché, d'après l'organisme.