Le premier ministre Stephen Harper s'est porté à la défense du Canada, mardi, face aux accusations de plus en plus nombreuses, à l'échelle internationale, voulant que le pays tire de l'arrière dans ses efforts de lutte contre le changement climatique.

«Le Canada a fait pas mal de chemin», a-t-il déclaré à l'extérieur de l'hôtel de ville de New York, où il a rendu une visite de politesse au maire Michael Bloomberg.

M. Harper n'a pas hésité à pointer du doigt ses prédécesseurs libéraux.

«Le précédent gouvernement a signé une entente internationale sur le changement climatique, et il a décidé de ne pas la mettre en application», a-t-il déploré.

De passage à New York pour y prendre part à une série de rencontres internationales, M. Harper s'est de nouveau dit d'avis que le Canada avait besoin d'une approche intégrée pour s'attaquer au problème du changement climatique avec, pour principal partenaire, les Etats-Unis. La proximité et les liens économiques qu'entretiennent Ottawa et Washington commandent une approche similaire pour faire face au changement climatique, a-t-il fait valoir.

«Notre position est très claire: nous voulons voir un nouvel accord international efficace, incluant tous les principaux émetteurs de gaz à effet de serre, et, bien sûr, nous travaillons en collaboration étroite avec l'administration (du président américain Barack) Obama (afin de parvenir) à une approche vraiment continentale», a affirmé le premier ministre fédéral.

Barack Obama se trouvait également à New York, mardi, à l'occasion du sommet d'une journée sur le changement climatique présidé par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

«Nous sommes déterminés à agir», a-t-il déclaré.

M. Harper a tenu ses propos un jour après que le dirigeant d'un comité scientifique de l'ONU eut pressé le Canada à faire davantage afin de lutter contre le changement climatique. Ce dirigeant a aussi estimé que le gouvernement fédéral devrait envisager de mettre un terme à l'exploitation controversée des sables bitumineux en Alberta.

Le premier ministre canadien devait participer mardi soir, avec 25 autres dirigeants, à un dîner pour discuter environnement, dans l'espoir de trouver un terrain d'entente avant la conférence sur les changements climatiques de Copenhague, en décembre. A cette occasion, les dirigeants de plusieurs pays devraient signer une nouvelle entente pour lutter contre les changements climatiques.