Equiterre demande au premier ministre québécois, Jean Charest, de profiter du Conseil de la Fédération, qui s'ouvre mercredi à Regina, pour réclamer à toutes les provinces de faire leur juste part dans la  lutte contre les changements climatiques.

L'organisme estime que le comportement de certaines provinces, l'Alberta en tête, réduit à néant les efforts pour diminuer les émissions de gaz à effets de serre d'autres provinces plus progressistes dans ce domaine, telles le Québec, l'Ontario et la Colombie-Britannique. Equiterre croit que l'exploitation des sables bitumineux, plus importante aux yeux des gouvernements albertain et canadien, paralyse les progrès environnementaux.

Selon l'organisme, l'industrie des sables bitumineux est la «principale cause de la croissance des émissions de gaz à effets de serre au Canada « et les émissions produites par ce secteur tripleront d'ici 2010.

Pourtant, avance le coordonateur du dossier des choix collectifs chez Equiterre, Hugo Séguin, le gouvernement fédéral favorise l'exploitation des sables bitumineux aux dépens des autres secteurs d'activité économique.

Selon lui, les autres industries doivent alors faire «plus que leur part» pour atteindre les objectifs de réduction canadiens.

L'organisation croit que les provinces plus soucieuses de l'environnement doivent s'unir pour réclamer un traitement plus équitable.

Selon Equiterre, le Conseil de la fédération, une rencontre qui réunira les premiers ministres des provinces et territoires canadiens du 5 au 7 août prochain, devrait être l'occasion pour Jean Charest de signifier au gouvernement fédéral que sa position en ce qui a trait à la réduction des gaz à effets de serre ne correspond pas à celle du Québec.

M. Séguin affirme que la position canadienne actuellement défendue sur la scène internationale ne reflète pas celle de plusieurs provinces et que le gouvernement fédéral doit parler au nom de tous les Canadiens.