Une commission de la Chambre des représentants américaine a donné son feu vert jeudi soir à la loi sur le climat et l'énergie préparée par la majorité démocrate afin de combattre le réchauffement climatique.

Les membres de la commission de l'Energie et du Commerce, qui examinaient le texte de plus de 900 pages depuis lundi, ont approuvé jeudi le texte par 33 voix contre 25.

Les parlementaires ont examiné un total de 94 amendements introduits essentiellement par l'opposition républicaine radicalement opposée au projet de loi. Les conservateurs estiment que la nouvelle loi aurait des conséquences néfastes sur l'économie, notamment en raison de la hausse des tarifs de l'énergie.

Ils menaçaient de retarder considérablement les débats en introduisant jusqu'à 450 amendements.

La nouvelle «Loi américaine sur l'énergie propre et la sécurité de 2009» examinée cette semaine par la commission est censée réduire les émissions de gaz à effet de serre et créer des emplois verts. L'administration Obama soutient activement ce projet de loi.

En avril, l'administration avait mis le Congrès au pied du mur avec la décision de l'Agence de protection de l'environnement (EPA) de proclamer les gaz à effet de serre «danger pour la santé publique».

Les démocrates entendent instaurer un système de marché de droits d'émissions dit «cap and trade» dans lequel ces droits seraient soit vendus, soit accordés gratuitement pour les industries les plus vulnérables.

Les républicains sont opposés à ce système et souhaitaient par exemple un plus grand rôle pour l'énergie nucléaire dans le cadre du projet de loi. En effet, celui-ci n'inclut pas le nucléaire dans les sources d'énergie dites propres, c'est-à-dire sans émissions de CO2.

Dans leur projet, les alliés démocrates du président Barack Obama prévoient un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre en 2020 de 17% par rapport au niveau de 2005.

En outre, selon le texte, les fournisseurs américains d'électricité devront obtenir 15% de leur production en énergie renouvelable (éolienne, biomasse, solaire, géothermique) en 2020.