L'économie mondiale ne sortira de la crise et ne créera des emplois qu'en investissant dans les énergies renouvelables, a affirmé vendredi au G8 de Syracuse Achim Steiner, directeur général du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (UNEP).

Le potentiel de création d'emplois dans l'économie verte est «énorme» et même «exponentiel», a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse en marge d'une réunion des ministres de l'environnement des pays du G8 et des grands pays émergents.

«Personne ne réalise que 2,2 millions d'emplois dépendent déjà directement de la production des énergies renouvelables et que ce chiffre est équivalent à l'ensemble des emplois dans les secteurs du pétrole, du gaz et du charbon», a-t-il précisé.

En Corée du sud, les investissements dans «l'économie verte» ont permis de créer 350.000 emplois, notamment pour assurer l'approvisionnement en eau potable à la population et défendre les écosystèmes. Si l'Europe et d'autres pays faisaient de même, «cela permet de penser que nous assisterions à une explosion de la création d'emploi dans le monde», a-t-il dit.

Le directeur de l'UNEP a affirmé qu'il avait le sentiment que le G8 de l'Environnement à Syracuse «avait enregistré le message que la sortie de la crise économique se ferait par les investissements dans l'environnement».

«Nous sommes à un moment de l'Histoire où il nous faut décider si notre futur est marron ou vert», a encore affirmé M. Steinger pour qui les pays réunis à Syracuse «ont finalement réalisé que le temps pressait» si l'on veut «à la fois sortir de la crise économique et sauver les emplois, la santé, la bio-diversité et la prospérité pour le présent et le futur».

M. Steiner s'est dit très satisfait des «résultats substantiels» obtenus lors de la réunion, même si, a-t-il reconnu, il reste «un petit nombre de questions fondamentales à résoudre» avant le sommet mondial sur le climat organisé par l'ONU à Copenhague en décembre.

Ces problèmes concernent les objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre et le financement des investissements nécessaires à la révolution verte, a-t-il précisé.

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