Une douzaine de groupes environnementaux du Nouveau-Brunswick ont dénoncé, mercredi, les consultations du gouvernement sur l'avenir de la forêt, qui ne se tiendront pas dans les grandes villes de la province.

Le gouvernement a prévu cinq rencontres d'information afin de vulgariser les deux dernières études rendues publiques le mois dernier, soit l'étude Erdle et l'étude Roberts. Toutefois, aucune séance n'est prévue à Moncton, Fredericton, Bathurst ou Saint-Jean.

Ces deux rapports, fort attendus par le milieu forestier, proposent des scénarios d'exploitation de la forêt et dressent un portrait global de la richesse forestière de la province face à ses concurrents internationaux. Les rencontres auront lieu les 15 (Saint-Léonard), 16 (Dalhousie), 17 (Miramichi), 18 (Sussex) et 19 (Nackawic) septembre.

Or, les membres du Réseau des terres de la Couronne sont inquiets parce que la majorité des citoyens des villes du Nouveau-Brunswick sont exclus de ces consultations.

Le directeur des politiques au Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick, à Fredericton, David Coon, demande que le gouvernement reçoive aussi les réactions des citoyens vivant dans des villes comme Moncton, Saint-Jean ou Bathurst. Il a souligné qu'une large part de la population vit dans les régions urbaines.

«Les terres de la Couronne appartiennent à tout le monde. Les gens doivent avoir la chance d'en apprendre un peu plus.»

Même écho de la part d'Environnement Vie, un groupe écologiste du Restigouche.

«Ce sont des débats qui concernent l'ensemble des citoyens, a indiqué Florian Levesque, d'Environnement Vie. Je pense que ce gouvernement est en train d'essayer de donner le contrôle de la forêt à quelques entreprises.»

Il a ajouté que le programme politique du gouvernement ne doit pas avoir priorité sur le débat avec la population.

«Ce gouvernement a la responsabilité de dialoguer avec le citoyen et pas d'informer selon ce qu'il juge qu'on doit savoir, a dit M. Levesque. Etre un bon leader, ce n'est pas juste imposer des décisions.»

Le ministre des Ressources naturelles, Donald Arseneault, a plutôt expliqué que c'est l'occasion pour les gens qui vivent dans les grandes villes de la province de faire 30 minutes de voiture pour assister à ces réunions.

«Les gens ne sont pas seulement à Saint-Jean, Fredericton et Moncton. S'ils ont vraiment à coeur la forêt, ils peuvent conduire 30 minutes pour se rendre à Nackawic par exemple.»