La destruction des forêts en Australie ainsi que dans d'autres pays développés comme les Etats-Unis présente une véritable menace pour l'environnement en raison d'une large sous-évaluation du niveau de dioxyde de carbone qu'elles recèlent, selon une étude publiée mardi.

Selon un rapport de l'Université nationale australienne, la déforestation pourrait entraîner des émissions de CO2 dans l'atmosphère trois fois supérieures aux estimations antérieures.

«Si les forêts continuent d'être détruites et dégradées, le dioxyde de carbone relâché va augmenter de manière significative les concentrations de gaz à effets de serre dans l'atmosphère», avertit l'étude.

Et alors que les efforts se concentrent actuellement sur la prévention de la déforestation dans les pays en voie de développement, les forêts de pays vastes comme l'Australie, le Canada, la Russie et les Etats-unis doivent également être protégées, ajoute le rapport.

Selon les scientifiques, les forêts d'eucalyptus dans le sud-est de l'Australie contiennent par exemple 640 tonnes de carbonne par hectare.

Le Groupe d'expert intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a estimé pour sa part à 217 tonnes la quantité de dioxyde de carbone par hectare.

Selon les scientifiques australiens, le stockage de CO2 à certains endroits est dix fois supérieur aux estimations antérieures.

Protéger les forêts pour limiter les émissions de carbone «n'est plus simplement une option mais une nécessité», souligne le coauteur du rapport, le professeur Brendan Mackey.

Selon lui, la déforestation est responsable chaque année de 17,5% des émissions de gaz à effet de serre.