Le projet du gouvernement fédéral de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) pourrait coûter cher à la Société canadienne des postes, indique le plan d'affaires préparé par la société de la Couronne, l'an dernier.

Postes Canada a un grand parc de véhicules et possède d'importants intérêts immobiliers, et consomme énormément de ressources, lit-on dans ce document. Des initiatives d'envergure visant à réduire les émissions des véhicules pourraient avoir un impact coûteux sur la société, peut-on y lire.

Le plan, daté de 2007, obtenu par La Presse Canadienne en vertu de la Loi d'accès à l'information, ne chiffre pas le coût de l'adhésion aux orientations environnementales du gouvernement. Et le porte-parole de l'organisme, John Caines, n'a pas non plus voulu mentionner de montants.

Les conservateurs se sont engagés à réduire les émissions de GES de 20 pour cent sous les niveaux de 2006 d'ici 2020, au moyen d'un train de mesures. Ils ont aussi promis d'imposer des règles rigoureuses sur l'efficacité énergétique des voitures et camions légers à compter de 2011.

M. Caines a minimisé les répercussions des politiques gouvernementales sur les finances de la société d'Etat. Selon lui, la pression vient d'abord de l'escalade des coûts du carburant et du transport.

Le mois dernier, Postes Canada a annoncé qu'elle favoriserait une série d'augmentations de deux cents du prix du timbre-poste, pour compenser la hausse de ses coûts.

La société estime qu'il lui en coûte chaque année 500 millions $ en carburant et en transport pour livrer le courrier à travers le pays, à l'aide de plus de 12 000 véhicules, qui effectuent près de 170 millions de kilomètres de trajets. Postes Canada doit aussi composer avec une flotte de véhicules vieillissants, plus gourmands en énergie que des véhicules neufs.