Un juriste américain spécialiste des questions d'environnement affirme que les subtilités d'un accord visant à protéger les Grands Lacs ouvrent la voie à la «privatisation» de la plus grande source d'eau fraîche au monde.

Lors d'un entretien accordé au quotidien Toronto Star, James Olsen a estimé que les Canadiens devraient être préoccupés.

Le Great Lakes Compact, accord signé par huit États américains et lié à l'Ontario et au Québec via une entente parallèle, est actuellement soumis au Congrès américain.

L'entente interdit la déviation de l'eau des Grands Lacs sans limite, mais M. Olsen a indiqué qu'elle permettait quand même aux entreprises privées de prendre l'eau dans des contenants, à la condition que la capacité de ces derniers soit inférieure à 20 litres. Il a précisé qu'il n'existait aucune limite au nombre de contenants que pouvait remplir une société, par exemple un important embouteilleur.

Un représentant du ministère ontarien de l'Environnement a indiqué mardi que les gens ne devraient pas s'inquiéter au sujet des Grands Lacs, les multinationales ne prenant que moins d'un pour cent de leur eau.