(Vancouver) Après avoir soulevé la possibilité, en fin de semaine, de s’allier avec les libéraux pour éviter que les conservateurs ne prennent le pouvoir, le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD) multiplie les bémols.

Jagmeet Singh ne veut plus parler de coalition. Il préfère insister sur la nécessité de voter pour le NPD afin d’éviter les libéraux « qui ont déçu » et les conservateurs « qui vont couper ».

M. Singh était de passage à Vancouver, lundi, lorsque les journalistes ont voulu revenir sur les scénarios possibles de coalition.

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Jagmeet Singh a discuté avec des électeurs lors de sa visite au marché Granville.

« Pour moi, ce n’est pas une question de coalition », a-t-il répondu, avant de se lancer dans un argumentaire en faveur d’un vote pour son parti.

Le chef libéral écarte, pour l’instant, cette option. Le chef conservateur la présente comme une catastrophe pour le portefeuille des Canadiens. Le chef néo-démocrate préfère donc recommencer à attaquer autant ses adversaires libéraux que conservateurs.

« On a vu déjà ce que les conservateurs font, ils coupent les services et ça rend la vie plus difficile pour les gens. […] Les libéraux, […] ils “flashent” à gauche maintenant pendant la campagne électorale et [quand] ils sont au gouvernement, ils tournent à droite », a-t-il répété.

« Je ne négocie pas l’avenir aujourd’hui », a-t-il fini par répondre à la énième question sur les scénarios de coalition.

M. Singh maintient que si les Canadiens veulent obtenir des programmes progressistes, comme l’assurance-médicaments et l’assurance-dentaire, il leur faut élire des néo-démocrates à Ottawa. Selon lui, les libéraux ne sont pas crédibles.

« Son objectif, a-t-il dit de M. Trudeau, c’est seulement de garder le pouvoir. »

« Les libéraux, ce qu’ils font, c’est dire ce qu’il faut pendant une campagne électorale pour gagner des votes et rester au pouvoir. Ils ne veulent pas vraiment améliorer les choses », a-t-il ajouté.

Quant à la possibilité de s’allier éventuellement avec les bloquistes, M. Singh estime que le Bloc québécois s’est lui-même exclu.

« Ils ont dit très clairement qu’ils ne veulent travailler avec personne. Et franchement, personne ne veut travailler avec eux », a-t-il dit en anglais.