Les trois aspirants chefs de l'ADQ ont confié leur sort aux militants, jeudi, après une campagne houleuse marquée par les attaques personnelles.

À compter de dimanche, le successeur de Mario Dumont héritera de la tâche colossale de redonner du lustre à un parti en crise profonde, au bord de l'annihilation.

Dès 20h00 vendredi et jusqu'à 15h00 dimanche, les militants seront invités à inscrire par téléphone leur premier et deuxième choix parmi les trois candidats.

Élu à la majorité simple au terme du premier ou du second tour de scrutin, le gagnant prendra la parole devant les quelque 300 militants attendus dimanche après-midi à Québec pour célébrer l'arrivée du nouveau chef.

En conférence de presse pour faire le bilan de sa campagne, Gilles Taillon s'est montré le plus ambitieux des trois candidats en lice, promettant de rallier 30 pour cent des Québécois «huit à dix mois» après son élection à la tête de l'Action démocratique.

Éric Caire et Christian Lévesque ont évité de s'aventurer sur ce terrain, mais ils ont tous deux insisté sur l'importance de refaire l'unité du parti, une fois le congrès terminé, afin de panser les plaies de la course au leadership.

La guerre ouverte que se sont livrée les candidats Taillon et Caire sur la place publique a causé un tort considérable au parti et il faudra du temps pour recoller les pots cassés, a fait savoir M. Lévesque.

Ancien député de Lévis, M. Lévesque est conscient qu'il ne peut espérer une victoire au premier tour du vote. Mais il prédit des «surprises» si jamais il parvient à éviter l'élimination.

De son côté, Éric Caire se dit largement en avance sur ses deux adversaires, mais il ne pense pas pouvoir recueillir la majorité simple requise à l'élection au premier tour.

Il croit que l'issue de la bataille se jouera entre lui et Gilles Taillon dans la deuxième vague du vote.