Le patron de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a défendu les actions policières au sommet du G20 à Toronto, en dépit des arrestations massives et des plaintes d'excès, incluant des tactiques violentes et des perquisitions arbitraires.

Dans une correspondance obtenue en vertu de la Loi d'accès à l'information, le commissaire de la GRC, William Elliott, a indiqué que la police avait «fait preuve de retenue» et «agit de manière professionnelle» afin d'assurer la sécurité de toute la population.

Les leaders du G8 se sont réunis dans un site de villégiature près d'Huntsville, en Ontario, à la fin du mois de juin avant de se joindre aux dirigeants du G20 à Toronto.

La Commission des plaintes du public contre la GRC a lancé une enquête sur les services de police liés aux rencontres du G8 et du G20, après avoir reçu 28 plaintes à propos du rôle de la GRC, dont une de l'Association canadienne des libertés civiles (ACLC).

L'association a indiqué que les médias, les surveillants des droits humains et les manifestants avaient été ramassés dans les rues lors du sommet.

Plus de 1000 personnes ont été arrêtées alors que certains manifestants endommageaient des commerces et des voitures au centre-ville de Toronto.

Les personnes détenues n'avaient pas pu parler à un avocat ou à leur famille, a indiqué l'ACLC. Les perquisitions arbitraires ont été menées dans plusieurs lieux de Toronto, des manifestations pacifiques ont été dispersées violemment. Dans une tentative de localiser et mettre fin à une manifestation du groupe radical des Black Bloc, la police avait négligé les droits constitutionnels de milliers de personnes, a ajouté l'ACLC.

Nombreux sont les jeunes manifestants qui ont toujours des traumatismes liés à ces événements, a souligné l'avocate générale de l'ACLC, Nathalie Des Rosiers, dont l'organisation a récemment co-présidé ses propres audiences publiques sur l'activité policière lors du sommet du G20. Selon elle, ces jeunes craignent la police.

Les agents de la police municipale de Toronto étaient responsables de la plupart des opérations, mais la GRC a joué un rôle majeur dans la planification et la coordination de la sécurité du sommet.

Une porte-parole de la GRC, la sergente Julie Gagnon, a indiqué que la lettre obtenue par La Presse Canadienne était un modèle de réponse de M. Elliott à ceux qui se sont plaints directement à lui de la conduite des policiers.  Mme Gagnon a ajouté que le commissaire croyait toujours que de façon générale, la police avait «réagi de manière raisonnable et convenable».