Deux principaux instigateurs présumés des émeutes survenues le mois dernier durant le Sommet du G20 devront attendre au 19 août pour savoir si leur libération conditionnelle sera annulée.

Alex Hundert et sa partenaire Lea Henderson ont été libérés le 19 juillet après avoir versé un cautionnement de 100 000 $ chacun.

Mais peu après leur libération, la Couronne a déposé un appel pour réviser les termes de leur libération conditionnelle.

À l'extérieur du tribunal, l'avocat de Hundert, John Norris, a précisé que l'appel déposé par la Couronne n'était pas attribuable à une violation des conditions de libération. Il a ajouté que les conditions qui ont été imposées étaient très restrictives.

Hundert et Henderson estiment que les accusations déposées contre eux ont un caractère politique.

À l'extérieur du tribunal, Hundert a affirmé que la Police provinciale de l'Ontario avait dit à ses parents qu'ils devraient interpréter les conditions de libération de leur fils comme une interdiction de parler aux médias.

Selon lui, la police à dit à son père que toute déclaration ou discours critique du gouvernement ou des forces de l'ordre pourrait être considéré comme un acte de protestation publique et ainsi constituer une violation des conditions de libération.

Alex Hundert a ajouté qu'en tentant d'empêcher sa partenaire et lui de parler aux médias, la police violait leurs droits à la liberté d'expression et portait atteinte à la liberté de la presse.

Me Norris s'est dit en désaccord avec l'interprétation de la police des conditions de libération.

Il a ajouté qu'une telle mise en garde de la part de la police avait effrayé tant les accusés que les répondants.

Hundert et Henderson doivent notamment être en résidence surveillée et être sous la supervision directe des répondants. Mais les accusés estiment que la condition la plus troublante est celle les empêchant d'être en contact.

Hundert et Henderson font partie des quatre principaux instigateurs présumés des émeutes qui se sont soldées par des dommages s'élevant à plusieurs milliers de dollars durant les manifestations du G20.

Les deux autres, Amanda Hiscocks et Peter Hopperton, ont également été libérés sous des conditions semblables.

Plus de 15 personnes accusées pour le rôle qu'elles auraient joué durant les émeutes comparaîtront en cour, le 15 août, à Toronto.