Louise Harel prévient ses électeurs que ce ne sera pas simple, parce qu'il faut conclure une entente avec la Société des ports, mais elle dit «oui» au projet de plage urbaine. Et elle va même jusqu'à s'engager à ajouter ce projet de plage avec baignade au quai Jacques-Cartier dans son programme électoral, qui sera dévoilé prochainement.

«Si je suis élue, dit-elle, je vais engager des discussions. Il y a déjà des projets de revitalisation pour le Vieux-Port, tout un plan, rappelle-t-elle. Et si vous saviez comment les gens m'en parlent. C'est un projet passionnant, je l'imagine très bien. On pourrait s'inspirer de la plage Doré, mais également de Paris-Plage, avec de l'animation, en offrant des concerts de piano, par exemple.»

En attendant, Mme Harel envisage un autre projet de plage, dans Pointe-aux-Trembles. Celui-là, assure-t-elle, serait réalisable au cours d'un premier mandat, voire dans la première année.

Quant au projet qui vise à rendre la rue Sainte-Catherine piétonne, d'un bout à l'autre, été comme hiver, Mme Harel ne peut que se réjouir. D'autant plus que la fermeture de la rue à la circulation automobile est déjà bien entamée par son bras droit chez Vision Montréal, Benoit Labonté, promu à la présidence de son comité exécutif en cas de victoire.

«Au départ, il y avait eu beaucoup de résistance pour le tronçon compris entre l'avenue Papineau et la rue Berri. Je pense que la "piétonnisation" vers l'ouest est dans le domaine de la faisabilité, mais il faut l'étendre sous forme de projet pilote. Et essayer d'ouvrir l'artère en hiver dans la partie est, mais de façon progressive, sous forme de projet pilote.»

En matière de rues piétonnes, la candidate à la mairie a tout un plan qui ne demande qu'à être mis en branle. Elle pense à Sainte-Catherine, oui, mais elle voit plusieurs rues piétonnes à Montréal.

«J'en rêve, à la fois pour les jeunes familles, et leurs poussettes, et à la fois pour laisser passer les marchettes.»

En analysant chacune des 10 propositions des lecteurs, Mme Harel a remarqué un grand désir des citoyens «de reprendre leur place dans le réseau des grandes villes du monde. Un désir pour que Montréal retrouve sa place au soleil.»

En ce sens, elle salue l'idée de verdir les silos. Mais de là à s'engager dans cette direction, il y a un pas.

«C'est plus compliqué, estime-t-elle. Je me souviens qu'il y a eu un projet avec le Musée d'art contemporain, à l'époque où j'étais ministre. Il n'a pas abouti. Il faut négocier avec le fédéral, avec la direction du port de Montréal.