Tout le monde parle d'une revanche entre le Canada et les États-Unis au Championnat mondial de hockey junior, mais l'entraîneur de l'équipe nationale, Dave Cameron, ne veut pas encore entendre parler des Américains.

«Ne parlons pas trop vite en projetant une finale Canada-États-Unis, a prévenu l'entraîneur des St. Michael's Majors de Mississauga, qui était entraîneur adjoint lors de la médaille d'or en 2009 et lors de la médaille d'argent l'an dernier. Ralentissons le pas un peu.»

«Nous devons affronter plusieurs bonnes équipes avant cela, alors je ne suis pas excité de parler des États-Unis, de nous et bla bla bla. Nous avons beaucoup de travail à faire avant d'en arriver là.»

Et ça commence avec la Russie, que le Canada affrontera lors de la première journée de compétition au HSBC Arena de Buffalo, dimanche. Il n'y a aucun doute qu'un large contigent de partisans canadiens traverseront la frontière pour y être.

L'an dernier, une rapide équipe d'Américains a mis fin à la série de cinq médailles d'or du Canada lorsque le défenseur John Carlson, qui est maintenant avec les Capitals de Washington, a marqué le but gagnant pour les États-Unis après que les deux buts tardifs de Jordan Eberle eurent créé l'égalité pour forcer la présentation de la prolongation.

Avec huit joueurs qui sont de retour cette année, dont le gardien Jack Campbell, les États-Unis sont légèrement favoris devant le Canada, qui compte seulement sur quatre retours - le centre Brayden Schenn et les défenseurs Ryan Ellis, Jared Cowen et Calvin de Haan.

Les Américains tenteront également de réaliser un exploit qui manque à leur fiche aux Mondiaux juniors - ils ont accueilli l'événement quatre fois, mais n'ont jamais gagné l'or sur leur propre patinoire, alors que le Canada a remporté les honneurs aux États-Unis en 1982, 1996 et 2005.

Les rivaux nord-américains sont dans des groupes préliminaires différents cette année et ne peuvent se rencontrer que lors de la ronde des médailles.

Cette fois, le Canada est dans le groupe le plus difficile avec la Russie, la Suède, la République tchèque et la Norvège. Les Américains amorcent leur tournoi dimanche contre la Finlande. Ils affronteront ensuite la Slovaquie, l'Allemagne et la Suisse.

Toutefois, les Canadiens croient qu'une compétition plus relevée peut être une bonne chose.

«C'est un bonus pour nous, a dit le dépisteur en chef Kevin Prendergast. L'an dernier, ils se sont retrouvés avec trop de matchs faciles et lorsque c'est devenu plus difficile, ce n'est pas qu'ils n'étaient pas prêts, mais de petites choses se sont mises à dérailler.

«Si nous commençons du bon pied, je suis certain que ce sera un tremplin pour nous.»

«L'an dernier, ce n'était pas aussi bon pour notre équipe de gagner des matchs 8-1, 10-1. Cette année, avec la Suède, la République tchèque et la Russie dans notre groupe, en plus de la Norvège, ce seront trois très bons matchs qui vont nous préparer pour les rondes suivantes», a ajouté Schenn.

La Russie a affiché un dossier de 4-2 dans une série de matchs hors-concours contre les équipes d'étoiles juniors du Canada cette saison et elle comptera sur le retour de quelques vétérans de la saison dernière, dont l'ailier droit Vladimir Tarasenko, un choix de premier tour des Blues de St. Louis qui joue régulièrement dans la KHL avec Novosibirsk.

Les Suédois sont privés des talentueux Magnus Paajarvi, Mathias Tedenby et Oliver Ekman-Larsson, mais ils ont deux des plus beaux espoirs en vue du repêchage 2011 de la LNH - Gabriel Landeskog et Adam Larsson. Ils ont aussi obtenu un coup de pouce lorsque les Sénateurs d'Ottawa ont libéré le gardien pour qu'il se joigne à l'équipe junior.

«Nous avons regroupé cette équipe pour avoir la meilleure chance de battre le Canada, les États-Unis et la Russie sur une petite patinoire, a dit l'entraîneur-chef de la Suède, Roger Ronnberg. Lorsque nous suivons notre plan de match, nous croyons que nous pouvons contrôler ces équipes, c'est certain.

«Nous respections le Canada, mais nous sentons aussi que nous devons jouer de manière à contrôler le style du match pour nous aider à gagner.»

Les joueurs suédois s'attendent à faire exactement la même chose.

«Nous y allons pour l'or. Rien d'autre n'est acceptable pour nous», a admis Landeskog.

L'équipe canadienne ne pourra pas compter sur sept joueurs qui ont toujours l'âge de prendre part à ce tournoi, mais qui n'ont pas été libérés par leur équipe de la LNH, dont des vedettes comme Taylor Hall, Evander Kane, Matt Duchene et Jeff Skinner, alors que les Américains sont seulement privés de Cam Fowler, qui joue avec les Ducks d'Anaheim.