Ce n'était pas un accident mais presque. À l'occasion du concours d'habiletés du Défi des espoirs de la LCH, l'ailier gauche des Cataractes de Shawinigan Philippe Paradis a décoché un boulet de canon de 95,7 mi/h pour remporter la compétition du lancer frappé le plus puissant.

«J'ai été le premier surpris, admet le sympathique attaquant. Il n'y avait que des gros défenseurs à côté de moi, des gars avec de grands bâtons. Je voulais impressionner les autres & mais je me suis impressionné moi-même!

«Habituellement, je préfère utiliser mon lancer du poignet, qui est plus précis.»

Paradis, qui ne devrait pas avoir de difficulté à trouver preneur lors de la deuxième ronde du repêchage, est bien autre chose qu'un attaquant doté d'un bon lancer.

On le comprend aisément en entendant les éloges à son endroit.

«C'est le genre de joueur qu'un entraîneur peut utiliser à toutes les sauces, explique un recruteur qui l'a souvent vu à l'oeuvre.

«Si le club est en avance, il va travailler en fonction de la protéger. Si tu as besoin d'un but, il va travailler pour aller le chercher. Il est aussi capable de faire face au meilleur trio adverse.

«Et en plus, il peut être un petit «shit disturber». Il termine ses mises en échec, il frappe les petits comme les gros, soutient un éclaireur.

«Quand tu regardes un match, tu ne peux pas le manquer...»

À 17 ans, Paradis a marqué 19 buts au sein d'un groupe de Cataractes composé de joueurs généralement plus vieux que lui.

On s'attend à ce que ses statistiques offensives augmentent dans les prochaines années.

L'ailier de 6'1 et 196 livres dit avoir beaucoup appris de son passage en finale de la LHJMQ.

«Il n'y a pas beaucoup de joueurs au sein des Cataractes qui s'étaient déjà rendus aussi loin en séries, explique Paradis.

«C'est une expérience qui va me servir toute ma vie. Jusqu'à ce que tu le vives, tu ne peux pas deviner ce que c'est...»