Les équipes de la LNH ne font pas que repêcher des joueurs de hockey. Elles développent aussi des individus. Or, dans les derniers mois, elles ont fait la connaissance de Louis Leblanc, un centre de 6'0 et 178 livres qui est non seulement un bon joueur de hockey, mais aussi un garçon très articulé.

Leblanc est le fils d'un chimiste et d'une enseignante de piano qui a déjà fait de l'athlétisme lorsqu'elle était plus jeune.Le jeune homme raconte que ses parents n'ont jamais remplacé ses ambitions par les leurs.

«Ils ne m'ont pas poussé, dit Leblanc. Sauf qu'ils m'ont dit «si tu veux jouer, tu vas jouer».

«Je crois que si un jeune doit devenir joueur de hockey, il va le devenir. Ce ne sera pas à cause de ses parents qui lui crient dans les oreilles.»

L'athlète de Kirkland a aussi été soutenu dans le cheminement de carrière qu'il a choisi.

Il fréquentera l'université Harvard cet automne, où il compte étudier en administration des affaires.

«Je vais y aller une année à la fois et je ferai le saut chez les pros au bon moment», précise Leblanc.

Un centre complet

Ce n'est pas d'hier que ses aptitudes ont été remarquées.

L'été dernier, à l'occasion du tournoi Ivan-Hlinka des moins de 18 ans, Leblanc était le seul joueur du Midget AAA à faire partie de l'équipe canadienne.

Et on l'a tout de suite placé sur le premier trio aux côtés de Matt Duchene!

Doté d'un bon coup de patin, Leblanc se décrit comme un centre capable d'évoluer dans les deux sens de la patinoire.

«J'aime aussi aller dans les coins de patinoire et être le premier homme en échec-avant», précise-t-il.

«Il est extraordinaire dans son maniement de bâton et dans sa façon d'aller au filet», note pour sa part l'entraîneur-chef des Lancers d'Omaha, Bliss Littler.

«Son éthique de travail est incomparable et il comprend vraiment le sens du mot équipe.»

Recrue de l'année

Cette année, Leblanc a été nommé recrue de l'année dans la USHL après avoir dominé les Lancers avec 28 buts et 59 points en 60 matchs.

La USHL n'étant pas reconnue pour le jeu de possession de rondelle, les points se font rares.

«Il a de meilleures statistiques qu'avaient Blake Wheeler ou Martin Hanzal lorsqu'ils jouaient dans cette ligue-là», observe un dépisteur à qui nous avons parlé.

«Leblanc a une bonne tête de hockey et c'est un gars qui travaille fort.»

«On ne peut qu'aimer sa façon de se comporter sur une patinoire», ajoute Trevor Timmins, le directeur du recrutement du Tricolore.

«Louis est intense et il est capable de marquer des buts.»

On s'attend à ce que Leblanc soit repêché en première ronde, quelque part entre le 12e et le 20e rang.