La justice réparatrice existe dans plusieurs pays : Nouvelle-Zélande, Australie, Belgique... Elle a fait son apparition au Canada dans les années 70.

« Le mouvement est venu des aumôniers dans les prisons », explique Édith Desnoyers, du Service correctionnel du Canada.Sept ou huit rencontres sont organisées chaque année dans les pénitenciers du Québec, affirme l'aumônier régional, Michel Beauchamp.

Me Steve Fineberg passe beaucoup de temps dans les pénitenciers. Il connaît bien la justice réparatrice. Il y croit. « L'agresseur est placé devant le mal qu'il a fait, les conséquences de son geste. Il y a un impact sur la récidive », soutient-il.

Les rencontres entre les victimes et les détenus ne sont qu'un volet de la justice réparatrice. Elles ont débuté à la fin des années 90. Ces rencontres rassemblent des meurtriers, des agresseurs sexuels, des hommes coupables d'inceste ou des fraudeurs.

La justice réparatrice revêt plusieurs formes. Un médiateur rencontre la victime et le criminel. Ils s'entendent sur une peine et la soumettent au juge ; un agresseur écrit une lettre à sa victime, etc.