Ce ne serait pas une vulnérabilité génétique qui serait à l'origine du taux élevé de cas sévères de la grippe H1N1 chez les populations autochtones.

C'est du moins ce que révèle une nouvelle étude qui a été menée par des chercheurs de l'Université du Manitoba et qui est publiée dans la dernière édition du Journal de l'Association médicale canadienne.

Lors de la pandémie de la grippe H1N1 et à l'occasion d'autres épidémies, il a souvent été évoqué que les autochtones semblaient être plus susceptibles de développer des maladies sévères et ce, comparativement aux non-autochtones.

Mais l'étude démontre que les membres des premières nations du Canada, les aborigènes d'Australie ainsi que les indigènes du détroit de Torrès, un second groupe d'aborigènes australiens, n'ont pas des mêmes ancêtres.

Les chercheurs reconnaissent néanmoins que ces groupes ont en commun une histoire coloniale en plus d'anomalies médicales. Mais celles-ci seraient davantage causées par des conditions économiques et sociales moins avantageuses.

Les auteurs de l'étude étaient à la recherche de facteurs expliquant pourquoi certaines personnes tombaient gravement malades après avoir contracté le virus de la grippe H1N1 alors d'autres s'en sortaient indemnes.

L'étude a été menée auprès de 800 cas confirmés du virus pandémique au Manitoba.